J'avais 25 ans. Ce monologue, finalement, doit être présenté comme un petit manuel de combat social...
Ah si les journalistes l'avaient lu avant l'Indignez-vous de Stéphane Hessel, ils auraient sûrement contribué à son énorme succès !

A 25 ans, le si gentil personnage de ce monologue a quitté une bien confortable situation de cadre en informatique, chez un grand assureur des agriculteurs, pour vivre de peu, de manière plus ou moins artistique...
Un rapprochement avec l'itinéraire de l'auteur est sûrement possible !

A 25 ans, arrêtez de travailler !... C'est une exclamation...
Ah, vous cherchez votre premier emploi !...
Ah, vous souhaitez vraiment signer un contrat ?

Bref, plutôt qu'une présentation, des extraits :

"J’avais 25 ans, c’était en 1993. Je sais, 1993, si vous avez 25 ans, si vous cherchez comment ne pas vous engloutir dans les voies sans issues, 1993, c’est une autre époque. Le 20eme siècle !"

Eh oui, il est toujours trop tard ! Chacun doit être de la génération perdue !

Alors :
"Si à cause de la date du grand virage de cette histoire, 1993 donc, vous pensez : son cas n’est pas adaptable… c’est que vous n’avez rien compris… Ceci n’est pas un mode d’emploi ! Simplement une réaction devant une situation.
En 1993, si j’avais écouté 1968, 1975 ou 1980, j’aurais moi aussi pu être découragé, maudire d’être né trop tard ! "

Dans ce monologue :

"J’avais 25 ans et je pensais : bientôt tu seras de l’autre côté, tu seras un retraité.
Prendre sa retraite à 25 ans. Qui n’en a pas rêvé !… Mais on nous fait croire que ça n’arrive jamais pour un citoyen ordinaire. Celui qui ne travaille pas à 25 ans, c’est qu’il ne travaille PAS ENCORE, étant étudiant, ou c’est un rentier, fils ou fille à papa friqué qui passera sa vie à grignoter le gros gâteau des parents ou grands-parents, argent gagné ou volé, un gosse de riche. Ou alors ne pas travailler à cause du chômage. Exclusion, misère et injustices sociales.
Je suis un gosse de pauvres. Dans ces cas-là, il te reste… le loto… Ça doit bien tomber sur quelques joueurs de 25 ans… je n’ai jamais misé sur ce Dieu hasard surtaxé."

Mais aussi :

"Deux attitudes face à une tentative d’embrigadement dans un pays démocratique : la grande majorité balbutie, fataliste : « j’ai rêvé… mais maintenant je fais comme les autres » et quelques-uns vont voir.
Aller voir. Et trouver son point d’équilibre. Trouver sa voie, quand tant suivent les ruelles balisées, et grinchonnent, et manifestent. Trouver sa voie et en payer le prix. "




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Votre commentaire plus ou moins théâtral

- le 08 janvier 2013 à 15 : 18
par Sur FACEBOOK : Les commentaires sont rares au sujet de cette pièce, donc je reprends un échange (certes l'absence du contexte peut vous manquer) :
- Vieux... Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre...là, c'est moi qui pleure... en plus, 25 ans en 93, il faut revoir les bases du calcul mental... 93-72 = 21.
Ce à quoi l'auteur a répondu :
- Donc vous croyez nécessaire de reprendre 93-72 pour arriver à 21 et non 25 ! Mais Lanael, si la littérature devait se limiter au simple vécu...
J'ajoutais même une référence au grand homme de la chanson française :
- Et d'ailleurs, à cet âge, Jacques Brel signait "LE VIEUX" depuis longtemps !
A ce sujet : Jacques Brel est passé de la Belgique à la France sans changer de passeport, je crois... En ce temps-là aucun belge ne l'a considéré "minable"...

Bref, d'où est sorti ce 72 ? De FaceTruc !

- le 19 novembre 2011 à 22 : 10
par corinne : il y a dans ce texte, une vitalité, une fraicheur, qui fait du bien... quand on a 25 ans...



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